Une belle-maman imparfaite se raconte

Une belle-maman imparfaite se raconte

Je n’ai jamais voulu d’enfant. Quelque part dans la vingtaine, j’ai eu un bref objectif d’enfanter, parce que mon amoureux de l’époque et moi étions rendus là : mariés, propriétaires d’une belle grande maison, deux chats, une voiture et de bons jobs… l’étape suivante était de fonder une famille. Puis, quand la relation s’est terminée sans que des enfants en soient nés, l’idée de mettre au monde une progéniture a disparu de mon quotidien. J’ai entamé une réflexion sur le sujet pour me rendre compte que moi, Mélanie, je ne voulais pas d’enfants.

 

Mon conjoint suivant n’en voulait pas non plus. Puis un jour, après six ans de relation, il m’a dit :   « Mélanie, je veux un kid. » Et voilà que cette affirmation venait de sonner la fin de nous deux. Une semaine après cette annonce, je me suis gracieusement retirée pour laisser la place à une autre. J’ai préféré renoncer à mon amoureux plutôt que de me lancer dans un projet famille.

 

Nous nous sommes donc dit au revoir, puis j’ai fait mon petit bonhomme de chemin un peu partout sur la planète, en rencontrant de belles personnes par-ci, par-là et en continuant de découvrir le monde. Être en couple est resté pour moi hors de question pendant un bon moment. Ma liberté, j’y goûtait à plein. Mon entreprise de coaching voyage a commencé à fleurir et je me sentais plus que disponible pour accompagner des groupes à ma guise.

 

Et voilà qu’un jour, j’ai commencé à regarder différemment cet ami que j’avais déjà. On a commencé à échanger plus, puis à se voir, et au détour d’un tournant dont j’oublie le nom, j’ai eu le goût d’essayer le couple à nouveau (lire mon article sur le sujet). Toutefois, cet ami avait deux enfants…

 

Quelques semaines plus tard, je suis partie pour un séjour de six semaines en Afrique du Sud. Juste avant mon départ, lui et moi nous nous sommes dit que ce six semaines serait un test, pour voir si ça nous convenait, comme relation de couple potentielle, parce que ma vie à moi en était une parsemée de voyages, alors que sa vie à lui était plus familiale et sédentaire. Une semaine avant mon retour, après avoir réussi à prendre soin du lien pendant toute mon absence, on a bien vu que ça pouvait fonctionner, nous deux. Ou du moins, qu’on avait envie de se donner une chance.

 

Janvier

« Les filles, vous diriez quoi si je vous disais que Mélanie est ma nouvelle amoureuse ?

– Pour vrai ??? YEEEEEEEE !!! » (ça, ça a été la réaction de la plus vieille).

 

Je venais à peine d’atterrir et il étaient venus me chercher à l’aéroport. Nous étions tous les quatre dans un restaurant de Montréal, et voilà que l’annonce était faite. Le lendemain, nous nous sommes présenté tous les quatre dans un événement de danse swing. Norah, la plus vieille, me suivait partout. Elle voulait danser avec moi et me présentait même comme étant sa nouvelle belle-mère.

 

BELLE-MÈRE ???

 

« Woooo minute… On est à peine en couple, lui et moi ! Ça fait moins de 24h que c’est officiel, et on ne s’est pas encore dit « je t’aime ». Alors pour le rôle de belle-mère, on en reparlera dans quelques années ! », que je me suis dit. Malgré tout, je comprenais que c’était leur façon à elles de m’accueillir dans la famille. J’étais extrêmement touchée de leur enthousiasme face à ma présence toute nouvelle dans leur vie.

 

Soyons honnête : c’était la première fois que j’étais en contact de si près avec des enfants, dans le quotidien. J’ai grandi comme enfant unique, fait très peu de gardiennage, et n’ai jamais été celle qui s’offrait pour s’occuper des bébés naissants de mes amis. À dire vrai, les enfants n’ont jamais été ma tasse de thé.

 

Je ne veux pas d’enfant et cette décision est assise sur plusieurs raisons, mais ici je n’en nommerai qu’une : je n’ai aucune envie du lifestyle « vie de famille ». Le parc, le zoo, les nuits trop courtes, la routine des devoirs et du dodo, le quotidien géré comme une montre, non !

 

Mais voilà que le cœur a ses raisons que la raison ne comprend pas… Foutus proverbes, hein ! Parfois, je me demande s’ils ont été écrits car ils sont observables, ou s’ils sont observables car ils ont été écrits.

 

BREF… La première fois que je me réveille chez mon chum et que les enfants sont là, j’entends cogner à la porte de la chambre, assez tôt le matin. Les deux filles entrent joyeusement et se collent sur nous. Elles me serrent fort. En sentant leurs petits bras autour de moi, mon cœur craint d’exploser d’un plaisir qu’il n’a jamais connu. Je savoure le précieux du moment.

 

Le soir, mon chum m’invite dans leur chambre pour assister au rituel du soir. Il leur chante une berceuse, puis elles me demandent de leur faire des chatouilles. Des quoi ? « Oui, l’ancienne amoureuse de papa nous passait les doigts sur le visage avant d’aller dormir. » Ah ! Des bibittes ! Elles rient en m’entendant rebaptiser les chatouilles par « bibittes ». J’acquiescent à leur demande. Je suis presque gênée de toucher leur visage ; c’est un geste tellement intime, que je n’ai fait, jusqu’ici, qu’à un amoureux !

 

Février

Les filles arrivent demain pour cinq jours chez leur papa. (soupir) Au risque de sonner égoïste, je n’ai pas trop envie d’une fin de semaine en famille. J’adore les filles, mais je ne suis pas encore attachée à elles au point où elles me manquent quand je ne les vois pas. Je me demande si mon chum, lui, s’ennuie de ses enfants quand il ne les a pas. J’imagine que oui, Quand je le questionne à ce sujet, il me dit que bien sûr, il a toujours hâte de les revoir. Je me demande si un jour je vivrai aussi ces émotions.

 

Quand les filles sont là, je passe du temps avec elles. On fait des activités. Toutefois, je ne passe jamais une fin de semaine entière avec elles ; e m’assure de leur laisser beaucoup de temps juste avec leur papa. Après tout, je ne fais pas partie du noyau familial, et je n’en ferai sans doute jamais partie.

 

(…)

 

Je propose aux filles d’aller marcher, mais elles n’aiment pas trop cette activité. « Ok, alors on pourrait cuisiner des biscuits ? » La plus jeune accepte. Je suis très contente de vivre ce moment avec elle. Je la laisse casser les œufs, et on se pratique à comprendre les quantités en lisant la recette. « Une tasse de farine » devient donc un exercice d’observation de tasse à mesurer. Ça me rappelle toutes les fois où j’ai cuisiné avec ma mère. J’adorais ça. J’espère qu’elle aime ça, elle aussi.

 

(…)

 

C’est l’hiver au Québec et mon chum m’invite à me joindre à une de leurs activités familiales préférées : le patin. La dernière fois que j’ai patiné, je devais avoir 18-20 ans, sinon moins. Je m’en achète une paire et je les suis tant bien que mal sur la glace. J’ai du plaisir !

 

Alors que j’essaie de garder mon équilibre, Norah vient vers moi en glissant gracieusement : « Est-ce que ça va, Mélanie ?

– Oui oui, ça va, et toi ?

– Non, je veux dire avec papa. Est-ce que ça va ? Tu es toujours amoureuse ?

– Oh ! Oui, ça va très bien. Tu te questionnes ?

– Non, non. Je suis contente de savoir que ça va bien. »

 

Sa préoccupation me touche. Je me demande d’où elle vient.

 

Parfois, j’ai beaucoup de plaisir avec elles ; on joue à des jeux de société, on cuisine un dessert, on patine. Le soir, je leur fais des bibittes sur le visage, et je leur joue dans les cheveux.

 

Parfois, je trouve ça moins facile. Je trouve ça ennuyant de jouer au même jeu cinq fois dans la fin de semaine et difficile d’être sociable le matin. Dans ce temps-là, je quitte et je les laisse en famille.

 

Mars

Le Québec entre en état d’urgence sanitaire. Les filles arrêtent d’aller à l’école et j’essaie de m’adapter à leur présence accrue chez mon chum. Les journées où elles sont chez lui, il ne travaille pas. Parfois, je fais le choix d’être avec eux, d’autres non.

 

N’ayant pas internet à la maison, je vais souvent travailler chez lui. Quand les filles sont là, elles viennent souvent observer ce que je fais, ou regardent par-dessus mon épaule lorsque je texte quelqu’un sur mon cellulaire. Je ne suis pas habituée d’avoir aussi peu de vie privée.

 

Commencer une relation amoureuse avec une nouvelle personne, ça nous demande d’accepter d’être vu(e) entièrement et totalement par cette personne. Je comprends alors que de commencer une relation amoureuse avec un homme qui a des enfants, c’est d’accepter d’être vu(e) entièrement et totalement non pas par une, mais par trois nouvelles personnes dans mon cas ! Toute une adaptation.

 

Je propose souvent aux filles de faire des recettes ou de venir marcher avec moi. Je réalise que la marche ne leur tente presque jamais. Avec le temps, je me questionne sur ma contribution dans leur famille. J’ai bien peur que mes intérêts ne conviennent pas à des enfants, en tout cas pas à elles. Les semaines passent et comme je comprends vite que les deux cocottes n’aiment pas le plein air autant que moi, les journées qu’il fait beau je les laisse entre eux pour aller monter une montagne et me ressourcer.

 

Alors que la Covid me force à arrêter de travailler, je me remets au piano. Les filles sont fascinées de m’entendre en jouer. Elles viennent s’assoir à mes côtés et essaient de pianoter à leur tour. Elles ne le savent pas, mais elles m’aident à faire face à des peurs qui me suivent depuis que je suis toute petite : en effet, depuis toujours je refuse de jouer devant des gens. Mes doigts tremblent et deviennent empotés, mon cœur s’emballe. Pourtant, devant ces deux petites filles avec qui je suis en train de développer une belle relation, j’arrive à jouer. Au fil des jours qui passent, je leur montre les bases de l’instrument. Rapidement, elles sont capables de jouer un petit duo.

 

Moi, quand je dis oui à quelque chose, je dis oui. Je m’en rends compte avec cette relation amoureuse. Je n’ai jamais voulu d’enfant, mais me voilà qui manie mon horaire pour être sûre d’être présente régulièrement quand mon chum a ses filles, afin de bâtir une relation avec elles. Des fois, je travaillerais chez moi toute la soirée, mais je fais le choix de mettre mon travail de côté pour les retrouver et partager un repas, ou aider avec les devoirs. Parfois, je mets de côté mon désir de randonnée pour aller avec eux visiter les grands-parents. Parfois, j’ai l’impression de trahir mes réelles envies, de les sacrifier « au nom de la famille », une famille qui n’est même pas la mienne et pour une relation amoureuse encore toute neuve et fragile. Mais un autre côté de moi trouve ça hyper important, ce qui se vit.

 

Juin

 

La routine du soir fait maintenant partie de mes moments préférés avec les filles. Elle évolue au fil des mois. Au début, je leur faisais des bibittes juste dans le visage. Puis, j’ai commencé à les étendre au cuir chevelu. Un soir, j’ai décidé de leur masser les bras, jusqu’au bout des doigts, puis les jambes jusqu’au bout des orteils. Maintenant, je le fais presqu’à tous les soirs. Elles adorent ça, et moi je me sens privilégiée de prendre soin d’elles de cette façon.

 

(…)

 

Pour nos premières vacances à quatre, nous avons réservé quelques nuits à Carpe Diem Aventures, un camping dans les arbres, en Haute-Gatineau. L’hiver, les filles aiment le patin ; l’été, le vélo. Nous partons donc avec les quatre vélos sur la voiture et tout le nécessaire pour camper. Je me disais que ça serait bien de leur faire vivre une expérience en nature, de profiter du plein air et de leur permettre de pratiquer leur sport favori. J’ignorais toutefois à quel point elles détestaient les mouches. Avoir la phobie des mouches et les rencontrer en pédalant, alors que mains et pieds sont nécessaires à la tenue de route, ça offre un grand potentiel de catastrophe ! Elles réussissent toutefois à profiter de l’expérience et se plaisent lors de nos arrêts impromptus à de petites plages le long de la piste. Mis à part le vélo, nous visitons les villages des alentours, faisons des feux de camp, cuisinons des hot-dogs, jouons à des jeux de société et nous baignons dans le lac. Les filles sont tantôt joyeuses, tantôt chialeuses. Avec des enfants, les journées finissent plus tôt, mais commencent aussi plus tôt. Les balades sont écourtées et les parcs sont prisés. La crème glacée et les jeux de société sont à l’honneur. Ça fait changement de mon aventure en canot camping avec mon ami Serge, l’année dernière, à passer des heures à pagayer et à trouver plaisir à cueillir des petits fruits. Ni mieux, ni moins bon ; juste différent.

 

(…)

 

Septembre

 

Parfois, je laisse mon chum passer un moment seul avec sa plus vieille. C’est important, pour elle, de partager ce temps privilégié avec lui. Moi je m’occupe alors de la plus jeune. Une fois, nous sommes allées faire du vélo près d’une forêt. « Est-ce que je peux aller voir ce sentier, qui entre dans le bois ? » Bien sûr. Nous avons laissé les vélos à un endroit sécuritaire, puis avons suivi la piste. Quelques mètres plus loin, nous étions sur le bord de la rivière. Elle a gambadé d’un sentier à l’autre, vibrant à la découverte de la forêt. Une autre fois, c’est au Lac des Nations que je l’ai emmenée. Je nous ai payé à chacune un bubble tea et nous avons fait le tour en placotant de tout et de rien.

 

« Quand on marche juste toutes les deux, c’est comme si j’étais enfant unique.

– Ah oui, et tu trouves ça comment ?

– J’aime ça ! »

 

Un jour, j’ai proposé qu’on fasse l’inverse et que je passe un moment seule avec la plus vieille, pour bâtir avec elle aussi cette relation privilégiée que je développais avec la plus jeune. Norah, ce n’est pas en nature que je dois l’inviter pour lui plaire, mais en ville. Toutefois, en temps de pandémie, les activités sont franchement plus limitées. Je lui ai proposé d’aller visiter une friperie pour lui trouver 2-3 morceaux de vêtements. Elle était réellement contente ! J’ai eu beaucoup de plaisir à la voir enfiler vestes, pantalons et chandails, défilant devant le miroir pour s’admirer. Elle est tellement belle que tout lui va bien. Elle va en briser, des cœurs !

 

Octobre

 

Les filles ont regardé un film de peur, dernièrement. J’ignore ce que c’était, mais ça les a fortement ébranlées. Elles réclament maintenant une veilleuse et se réveillent la nuit à cause de cauchemars. Rapidement, j’ai pensé leur proposer une visualisation avant d’aller dormir, mais quelque chose en moi hésite, bloque. Les guider dans une visualisation, c’est un peu comme les inviter dans une bulle de spiritualité, et ça, je ne veux pas trop. Suite à ma déconversion, je suis très prudente de ne pas « enseigner » quand on parle de croyances. Pourtant, un soir je me lance. « Imagine une belle boule de lumière, au niveau de ton plexus solaire. Cette boule a une couleur qui te fait du bien : elle peut être rose, bleue, verte, jaune… et elle dégage une chaleur qui se répand partout dans ton corps. » Les enfants s’endorment paisiblement et cessent de se lever la nuit. Voilà que s’ajoute l’histoire de la boule de lumière à la routine des bibittes et du massage de bras et de jambes.

(…)

C’est la fête d’Alice, la plus jeune, en fin de semaine. Pour célébrer, je l’ai invitée à dormir chez moi avec une de ses amies. C’est la première fois que je suis seule si longtemps avec deux enfants. Je suis fière de moi de vivre ça avec calme ! Pour dessert, Alice veut des beignes de la galaxie. Je trouve la vidéo de Cochon Dingue pour la recette, puis c’est parti : sucre à glacé, pépites de chocolat blanc, colorant, beignes d’antan… Les filles jouent avec des peluches, s’inventent des histoires. Je les borde et leur fais des bibittes, puis le lendemain, on mange des crêpes colorées pour déjeuner. Je me sens de plus en plus à l’aise dans mon rôle de belle-maman.

 

(…)

 

« Tu sais, je ne crois plus vraiment au Père Noël. »

 

NON, ce n’est pas MOI, la BELLE-MÈRE, qui vais vivre cette discussion CRUCIALE avec cette enfant. Svp, dites-moi que ce n’est pas en train d’arriver ! Je suis tentée de recourir à la prière pour implorer n’importe quel dieu de faire en sorte que la discussion cesse immédiatement. Mais non. Je fais face.

 

« Ah non ? Et qu’est-ce qui fait que tu n’y crois plus trop ?

– Ben le Père Noël peut-être que oui, mais les lutins pu vraiment. L’année passée, mon amie a amené son lutin à l’école, elle l’a échappé et il s’est cassé. Si c’était un vrai lutin, il ne pourrait pas se casser, non ?

– Ah oui, c’est vrai que c’est plus dur d’y croire dans ce temps-là, hein ?

– Oui. Et tu sais, un soir j’avais soif, alors je me suis levée. Et là, j’ai vu ma mère placer les lutins.

– Oh, oui je comprends. Tu sais quoi ? Moi aussi, quand j’étais petite, il y a un moment où je me suis demandé si c’était vrai, l’histoire du Père Noël. J’en suis venue à décider que pour moi, l’important, c’est toute la magie qui entoure Noël. J’aime voir les lumières partout dans les maisons et dans les rues, les sapins décorés, les gens qui sont heureux, les repas en famille et tous les mystères qui entourent la fête. »

Elle a hoché la tête en souriant, puis a dit : « Il est tard, hein ? Je pense que c’est le temps que je dorme.

– Tu as bien raison. C’est le temps de dormir. Bonne nuit, cocotte. »

 

Bref…

Je n’ai pas fini d’en apprendre sur l’art d’être une belle-maman. Je vis encore des hauts et des bas, et il m’arrive d’être impatiente quand je ne prends pas assez de temps pour aller en nature. Je partagerais avec plaisir ces moments avec elles, mais comme elles n’en raffolent pas, je dois le faire seule et oser affirmer mon besoin, de temps en temps. En une année, j’ai appris à border des enfants en leur faisant des bibittes, à toujours traîner une bouteille d’eau et des collations en voiture, à réviser les leçons, à faire des lunchs, à décorer des beignes de la galaxie, à organiser une chasse aux œufs, à patiner, à jouer du piano devant des gens et à me laisser être vue par non pas une, mais trois nouvelles personnes. Ces enfants ont touché des zones d’amour dont j’ignorais l’existence. Et l’aventure continue 😊

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