Sur ma quête de vérité

Sur ma quête de vérité

« S’il y a un Dieu, il y en a un pour tout le monde et s’il n’y en a pas, il n’y en a pour personne. Je veux juste savoir ce qu’il en est. »

Croire pour me réconforter, me faire du bien ou pour les sensations fortes n’a jamais, à ce jour, fait partie de ma façon d’aborder mes croyances. Depuis toute jeune, j’ai le désir pressant de connaître la Vérité, quelle qu’elle soit, qu’elle me plaise ou non. C’est comme ça qu’adolescente, après maintes lectures et réflexions, j’ai commencé à croire en la Bible et au Dieu qu’elle me présentait. Au niveau historique (à noter que je ne fais pas ici du tout référence au côté scientifique), cet ouvrage présentait des arguments de taille côté fiabilité. Ensuite revient à chacun de croire ou non dans les miracles. Alors bref, j’ai mis ma foi en Jésus et en la Bible, par pures raisons intellectuelles à prime abord. Pendant une dizaine d’années, j’ai étudié ce livre à fond et je suis devenue une bonne « partageuse de la Bonne Nouvelle ». Ces croyances ont donné un sens à ma vie. Puis tranquillement, j’ai commencé à m’essouffler spirituellement. D’être mise en contact avec des gens convaincus de différents arrière-plans spirituels, chacun ayant des arguments plus ou moins solides ou des vécus percutants, ça confronte. Une musulmane guidée mystiquement dans les rues d’une ville où elle était complètement perdue après avoir prié Allah. Un juif qui me parle des arguments historiques en faveur du judaïsme et en défaveur du Messie en Jésus. Un athée qui me partage le fruit de ses lectures sur la psyché humaine. Un new age ayant vécu des régressions dans des vies antérieures, transformant sa vie. Et même parmi les chrétiens, les témoignages s’entrechoquent et se confrontent. Chacun a sa compréhension de la nature de Dieu, de Jésus, de la Bible et de ses expériences propres (par exemple les dons du Saint-Esprit existent-ils encore ou ils ont été abolis ?), créant conflits et débats au sein même de l’Église.

J’en suis venue à questionner sérieusement cette « Vérité » à laquelle je croyais. Jésus a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. » Et après toutes ces années dans le christianisme et plusieurs expériences spirituelles fortes, cette phrase résonnait toujours vraie à mes oreilles. Jésus est la Vérité. Oui ok, mais Jésus n’est pas l’église, ni la religion d’ailleurs. Et à ce moment de ma vie, plus rien ne faisait de sens excepté Jésus. Mais je ne savais plus comment le goûter et l’expérimenter en dehors de l’institution.

J’ai commencé à voir tout le monde comme faisant partie d’une « bulle de vérité » : les musulmans ont la leur, les chrétiens, les athées, les agnostiques, et même moi ! J’ai compris qu’on croit tous la toucher, cette « Vérité », mais qu’en fait non… ou peut-être que oui, mais qui peut le dire avec certitude ? Comme je me suis débattue avec cette idée : depuis toute jeune, j’étais sur cette quête de Vérité, quelle qu’elle soit, persuadée que je pourrais la trouver. Et là, mes expériences de vie, discussions, réflexions et rencontres avaient fait augmenter mon scepticisme au point où je voyais bien que la Vérité ne se laisse pas si facilement attraper. C’est dans ces moments d’impasse qu’il faut savoir lâcher prise. Miraculeusement, j’y suis arrivée. Aujourd’hui, je me contente de chercher bien humblement non plus la Vérité avec un grand V, mais ce qui sonne juste à mon âme et conscience, comme un instrument de musique bien accordé.

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