Vers une liberté intérieure complète

Vers une liberté intérieure complète

Avez-vous déjà regardé la série télévisée Bones ? Pour ceux qui ne connaissent pas, dans chaque épisode l’anthropologue judiciaire Temperance Brennan travaille en collaboration avec le FBI dans le cadre d’enquêtes judiciaires pour identifier l’identité de victimes dont il ne reste que le squelette.

Et bien un de ces épisodes a changé ma vie.

Il prend place dans un contexte chrétien : le défunt est un pasteur. Alors que le FBI enquête sur le meurtre, ils désirent parler au fils du défunt. Malheureusement, on apprend qu’il est lui aussi introuvable. Effectivement, après la disparition de son père (qui date de quelques années déjà), il avait pris sa relève comme pasteur d’une grande église évangélique. Alors que le FBI a accès à des archives vidéo, nous sommes témoin du dernier sermon donné par le fils : il se présente sur la scène tout habillé de blanc, bien rasé, les cheveux blonds soigneusement peignés sur le côté, avec sa Bible blanche dans les main. Il commence à prêcher, puis s’arrête soudainement. Il dit à la communauté qu’il n’est plus capable de faire ça, de parler des péchés des autres quand on ne parle jamais des nôtres, etc. Et puis il quitte l’église en plein milieu de son sermon, puis il disparaît à son tour. Le FBI le retrouve à travailler avec les gens de la rue. Il a toujours sa Bible, mais il l’a recouverte de papier brun et y a dessiné des choses qui lui ressemblent ; il s’est fait tatouer, il porte les cheveux courts et noirs et s’habille très différemment. Bref, nous voyons que cet homme a toujours la foi, toujours le même cœur, mais selon sa mère il est « perdu et reviendra un jour dans le droit chemin ».

Je vous raconte tout ça parce qu’à ce moment, quelque chose s’est effondré en moi. Un cri a monté : « Moi aussi je suis comme ça ! Tout le monde me voit « blanche », je suis un visage public pour mon organisation missionnaire et je me demande d’être parfaite, mais au plus profond de moi, ce n’est pas ce que je suis, ni ce que j’ai envie d’être. Je ne suis plus capable. » Nous sommes alors en janvier 2011, au tout début du plus fort de ma crise.

Par après, je me suis permise d’aller voir tout ce qu’il y avait en moi, le beau et le moins beau, la lumière et l’ombre. Et je ne l’ai pas seulement regardé, j’y ai touché, je lui ai donné le droit de vivre.

« Enlevez cette pierre, dit Jésus devant le tombeau de Lazare. Enlevez ce qui empêche le souffle de Dieu de pénétrer dans vos tombeaux. Ouvrez ce qui est fermé en vous. Déposez vos résistances. » – Simone Pacot

Comme nous encourage Simone Pacot, j’ai déposé mes résistances et j’ai ouvert ce qui était fermé. Je m’y suis donné accès et par le fait même, j’y ai donné accès à Dieu.

Au début c’était super difficile : je me condamnais et me jugeais pour la moindre pensée ou action qui « allait contre la volonté de Dieu », selon ce qu’on m’avait enseigné. Combien de fois j’ai douté de moi et de mes choix, me disant que des démons étaient derrière tout ça !

Puis avec le temps, les jugements en moi se sont calmés, un peu comme les vagues qui diminuent d’amplitude après une tempête. J’ai reçu des confirmations qui m’assuraient que rien n’arrive par hasard et que ce passage de vie douloureux était nécessaire pour m’amener aux prochaines étapes de ma vie, dont une plus grande liberté intérieure. Et dans cette liberté se trouvait l’acceptation complète de qui je suis et aussi l’acceptation inconditionnelle de l’autre. Mais ça, c’est une autre histoire…

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