Désir de vie

En mars 2014, je suis allée faire un stage au Centre Sainte-Croix à Monestier, en France, dans le cadre de ma maîtrise. C’est l’endroit où une petite communauté orthodoxe se réunit et offre à tous, croyants comme non croyants, des séminaires et ateliers variés : écologie et spiritualité, colloque interreligieux sur les Origines dans le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam, atelier de calligraphie hébraïque, etc. J’ai assisté à un séminaire donné par le Père Philippe Dautais sur les fondements de la guérison spirituelle.

Je me souviens…
« Qu’est-ce que le salut ?, nous demande-t-il. Sotherio = guérison en grec, même mot que salut. Quand Jésus dit : « Ta foi t’a sauvé. », il dit que ta foi t’a guéri. Jésus effectuait plusieurs guérisons et demandait constamment : « Qu’est-ce que tu veux ? Est-ce que tu veux guérir ?  Question fondamentale sur le chemin de guérison. Est-ce que tu veux guérir ? Pour que le oui soit oui, il faut assumer le non à la mort. La guérison peut s’opérer s’il y a un oui fort à la vie et une grande détermination. Et vivre, c’est quoi au juste ? Assumer son existence et la vivre pleinement en conscience. Être chrétien, donc suivre Jésus Christ (et non une religion), c’est aller dans la vie de la vie, dans la vie au-delà des conditionnements, du quotidien. Être pleinement soi-même. »

Ce que le Père Philippe affirme ici, c’est que d’être sauvé, c’est de dire non à la mort. Ce n’est pas, comme on nous l’a longtemps enseigné, d’entrer dans les grâces de Dieu pour éviter une punition, mais plutôt d’affirmer une décision de vie et de refuser la mort. « Assumer son existence et la vivre pleinement en conscience ». Assumer notre personnalité, nos forces et faiblesses, nos décisions, notre parcours, qui nous sommes dans le secret de notre être.